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Les députés « sarkosystes » ont réclamé hier une pause dans les réformes (source Reuters). Ce que réclament ces députés, quasiment en ces termes, c’est que Dominique de Villepin et son gouvernement arrêtent de réformer ou d’annoncer des réformes et que les députés ne votent pas de textes importants.
Ils vont jusqu’à affirmer que tout cela est fait dans l’objectif de faire perdre leur champion.

Pourtant le Premier ministre n’a pas fait mystère, c’est le moins que l’on puisse dire de sa volonté de faire de 2006 une année utile et dans le même esprit « d’agir jusqu’au dernier jour ».
Face à la débauche d’énergie dont fait preuve Nicolas Sarkozy depuis 2002 où il tâche d’être sur tous les fronts, toujours sur le terrain et dans les médias pour montrer son action, il faut faire preuve d’un culot certain pour reprocher au Premier ministre des français de vouloir sans perdre de temps réformer la France.
Thierry Breton lorsqu’il annonce l’objectif de prélever l’impôt à la source en 2009 ne fait que valoriser une action de long terme qui n’a certainement été rendue possible que par une démarche initiée depuis au moins plusieurs années à Bercy sous l’égide du Premier ministre actuel voire de son prédécesseur. Ce type de réforme est déjà suffisamment lente à mettre en place pour ne pas se priver en plus de l’impulsion que peut lui donner une annonce faite par un brillant communiquant comme Breton.

Alors que la campagne présidentielle a tout simplement démarré bien trop tôt, du fait essentiellement du processus lourd mais démocratique du parti socialiste ajouté à l’impatience palpable du maire de Neuilly, les sarkozystes qui ont désormais peur de s’essouffler reprochent donc au Premier Ministre de brûler en plus « leurs munitions » par son travail.
Dominique de Villepin serait-il si efficace et réformateur pour que les sarkozystes aient peur que leur rupture qui est déjà devenue très récemment beaucoup moins ambitieuse puisque « tranquille » finisse par ne rompre avec rien. La réponse de ce groupe de députés est clairement positive, ce qui est tant mieux pour une France qui a tant besoin de réformes.

En cette période de Noël les sarkozystes confondent donc la présidentielle avec le sapin et les jolis souliers des français. Pourquoi ces derniers devraient-ils attendrent mai 2007 pour profiter de ce cadeau tant attendu que sont les réformes au prétexte que Saint Nicolas a peur de voir sa hotte se vider.
Les français sont adultes, n’en déplaise à une partie de l’UMP ou à l’éponge à idées tardant à s’essorer qu’est la candidate socialiste. Ils ne croient plus, ce qui est bien dommage d’ailleurs car cela a beaucoup de charme, au Père Noël.
Heureusement les adultes savent que c’est grâce aux preuves de tous les jours que l’on peut juger de l’attention de quelqu’un à votre égard. C’est ce que n’a cessé de faire un gouvernement arrivé en juin 2005 qui continue de travailleur pour eux.